Renforcer l’autonomie des organisations paysannes

L’autonomie se définit comme la capacité à agir et à prendre des décisions de manière indépendante, sans être soumis à l’influence d’autrui ou à des contraintes extérieures. Cela implique une capacité à réaliser des tâches et des activités sans assistance, à prendre des décisions en connaissance de cause, à gérer ses ressources…

L’autonomie peut être considérée comme une forme de liberté pour une Organisation paysanne à vivre de manière indépendante. A ce titre, toute organisation rurale ou non peut être concernée par cette problématique que ce soit de manière permanente ou temporaire.

L’autonomisation des organisations paysannes est devenue un enjeu majeur de développement en milieu rural.

Un paysan qui scrute l’avenir

Le Nord du Cameroun, avec sa diversité de paysages, de cultures et de défis, se trouve à la croisée des chemins de son parcours vers le développement. Les initiatives de développement jouent un rôle essentiel pour répondre aux besoins multiples des populations, qu’il s’agisse de la réduction de la pauvreté, de la fourniture de soins de santé, du développement d’infrastructures ou de la préservation de l’environnement.

Réunir les paysans au sein d’un groupement villageois est une stratégie structurelle de base qui prend de l’ampleur dans tous les projets visant l’amélioration du volume et de la qualité des productions agricoles.

Les groupements villageois sont des organisations volontaires des producteurs ruraux, à caractère économique et social, gérées démocratiquement par ses membres et visant le bien-être de la communauté villageoise.

La plupart des projets de développement intègre dans ses indicateurs, la redynamisation des groupements villageois à travers la mise en place outils novateurs. Les groupements sont appelés à mutualiser leurs forces et leurs compétences en se constituant en coopératives, Union, ou en Fédération.

Paradoxalement, la structuration des paysans à travers ces mouvements, sont des formes d’organisation paysanne qui ont suscité à la fois le plus d’intérêt, de polémiques et de critiques dans les débats concernant le développement rural. Même si l’auto-promotion collective des ruraux constitue l’un des objectifs, force est de constater que ces organisations ont rarement fait d’unanimité : la raison en est la trop grande dépendance des fonds des fonds des ONG. Toujours est-il qu’il nous semble important de rappeler que beaucoup ignorent même les principes cardinaux qui constituent le fondement de la vie des coopératives, des unions ou des fédérations.

Le rôle de la femme dans l’auto-promotion collective

Les femmes occupent dans nos villages une place centrale dans les activités agro-pastorales. Elles sont incontournables dans les activités de transformation, de conservation et de commercialisation des produits agroalimentaires. Elles sont au cœur de l’économie domestique et du bien-être des communautés rurales et jouent un rôle social essentiel en leur sein.

Pourtant, elles disposent de moins de droits, elles ont un accès plus limité aux informations et aux services ruraux et elles sont moins mobiles en raison des charges de famille.

Plusieurs projets visant l’autonomisation ont révélé la réalité de la place des femmes en milieu rural, avec d’utiles informations sur les disparités liées au genre dans l’accès aux ressources productives et le contrôle sur ces ressources et les opportunités d’autonomisation qui leur sont offertes.

La situation peut paraître paradoxale. D’un côté, à quelques exceptions près, tous les indicateurs de développement révèlent que les femmes vivant en milieu rural sont plus vulnérables que les hommes face à des situations critiques.

Une cinquantaine d’agricultrices effectuent des travaux collectifs afin d’augmenter la productivité

Les organisations gérées entièrement par les femmes ont plus de chance de réussir que celles portées par les hommes.

À cet égard, nous sommes convaincus que l’autonomisation des organisations des femmes rurales en particulier est essentielle pour permettre aux populations de réaliser leur plein potentiel. A travers cette stratégie, une augmentation durable de la prospérité semble à notre portée. Toutefois, pour réaliser cette vision, les femmes ont besoin de faire pleinement usage de leurs compétences et leurs talents afin de transformer les économies locales.

Nous savons que partout dans les villages, les femmes interviennent de manière plus active dans le secteur de l’économie. Elles constituent le rouage incontournable du bien-être de leurs familles et la pièce maîtresse de l’avenir de leurs enfants. Leur avis pèse de plus en plus dans la gouvernance de leurs communautés. Cependant, elles sont encore confrontées à toute une série d’obstacles qui les empêchent de jouer pleinement leur rôle potentiel. Ces obstacles à la pleine participation des femmes rurales sont fondamentalement injustes. Mais plus encore, ils constituent des freins à la réalisation du potentiel de développement des villages.

Une coopérative de productrices d’oignons
La force des femmes peut changer le monde

L’économie rurale dans la partie septentrionale du Cameroun est principalement basée sur l’agriculture. Cette dernière occupe 65 % de la population active et 67% de la main-d’œuvre féminine y travaille, principalement dans l’agriculture de subsistance.

En termes d’accès aux ressources, les femmes rurales ont des difficultés à accéder aux biens économiques tels que la terre et les prêts. En effet, seulement 5% des femmes ont accès à la propriété foncière, alors qu’elles sont responsables de 75% de la production alimentaire de base. 

L’adoption de mesures visant à combler les disparités fondées sur le genre pourrait générer des retombées profondes et durables.

La prise en compte de l’égalité des genres dans les instances décisionnelles est une vision positive et prospective du développement.

L’égalité entre les genres et l’autonomisation des femmes sont essentielles pour lutter contre la pauvreté et la faim L’adoption de mesures visant à combler les disparités fondées sur le genre pourrait générer des retombées profondes et durables.

La prise en compte de l’égalité des genres dans les instances décisionnelles est une vision positive et prospective du développement.

L’égalité entre les genres et l’autonomisation des femmes sont essentielles pour lutter contre la pauvreté et la faim L’adoption de mesures visant à combler les disparités fondées sur le genre pourrait générer des retombées profondes et durables.

La prise en compte de l’égalité des genres dans les instances décisionnelles est une vision positive et prospective du développement.

L’égalité entre les genres et l’autonomisation des femmes sont essentielles pour lutter contre la pauvreté et la faim.

Nous travaillons avec les organisations féminines pour améliorer l’accès des femmes vivant en milieu rural à des possibilités d’éducation et de formation, à des activités génératrices de revenus, à  des services de santé inclusifs, à l’eau potable et bien encore. La participation des femmes dans tous les domaines de la société est essentielle pour créer un changement majeur et durable, dans leur intérêt et celui de tous.

Le travail collectif des femmes raffermi les liens entre elles

Pour réduire ces inégalités qui plombent l’émancipation de la femme rurale, l’autonomisation économique des femmes peut trouver son essor autour des initiatives suivantes :

a) Le soutien aux groupements des femmes dans les chaînes de valeur agricoles,

b) L’accès des mouvements des femmes aux technologies de l’information et de la communication (TIC), et

c) Le développement de l’entreprenariat féminin. 

d) Le développement des incubateurs pour les jeunes filles porteuses de projets innovants de création d’entreprise

e) Le renforcement de l’instruction et la formation entrepreneuriale des femmes rurales,

f) La valorisation l’utilisation des TIC dans les activités entrepreneuriales

g) L’identification, l’accompagnement et la valorisation des femmes entrepreneures à fort potentiel d’impact

h) La création et l’animation d’un réseau de femmes entrepreneures.

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« Le meilleur moyen de réussir, c’est toujours d’essayer encore une fois. »

Thomas Edison
Scientifique

Sauvons les femmes pour sauver le monde