Cartographie participative : Restituer des savoirs traditionnels des villages et prévenir des conflits
Il s’agit d’un type particulier de cartographie qui, réalisée par les communautés locales pour représenter leur territoire, permet de faire émerger les savoirs traditionnels et certaines problématiques qui échappent à la mise en œuvre de certains projets de développement en Afrique en générale.
Le processus de cartographie participative vise à mieux comprendre les structures de confiance qui existent dans la communauté et leurs niveaux d’influence
La cartographie participative est considérée comme un système communicatif pouvant exprimer des valeurs et des savoirs provenant du terrain, qui ne devraient pas être négligés lors d’une planification de projet de solidarité.
Etablir des cartes avec des données officielles et des informations fournies par les populations participe à bâtir un outil essentiel de pourparlers lors de l’implantation des projets industriels potentiellement menaçant la vie des communautés et le déséquilibre des écosystèmes.
La cartographie participative fournie d’innombrables données qualitatives et quantitatives. Les informations recueillies sont ensuite interprétées et élaborées en des représentations cartographiques qui deviennent un instrument utile pour une gestion durable et participative du territoire. L’intérêt de la cartographie pour les communautés s’exprime à deux niveaux :
- Comme un produit social qui révèle les pratiques de construction de la connaissance territoriale d’une société;
- Comme un moyen de communication capable de conditionner les actions de planification de projets de développement.
La cartographie participative peut revêtir un rôle de plaidoyer et chercher activement à faire reconnaître les espaces communautaires par l’identification de terres et de ressources traditionnelles et par la délimitation de domaines ancestraux.
La carte participative joue un rôle important d’aide aux populations pour la reconnaissance juridique de leurs droits fonciers coutumiers.
La carte participative peut contribuer à des exercices participatifs d’aménagement du territoire, des recherches et analyses territoriales, aider à l’apaisement des conflits fonciers et ceux liés aux ressources ou encore évaluer le potentiel de développement local.
Ces activités cartographiques peuvent cependant s’avérer inutiles et provoquer confusion et conflits si elles sont mises en œuvre sans connaissance pratique de la cartographie, des processus participatifs de développement et sans qualification en matière d’organisation et de facilitation au sein des communautés.
Méthodologie consensuelle de collectes des données
Les communautés villageoises se réunissent et identifient ensemble les noms des lieux sacrés, rivières, zones de pêche, de chasse, de ramassage de produits forestiers non ligneux, leurs champs, tracent les contours de leurs villages etc.
Une fois les informations validées par toute la communauté, des hommes formés à la cartographie vont sillonner les villages, armés de systèmes de localisation par satellite (GPS) pour le géoréférencement des points importants.
Ces données GPS sont traitées par un logiciel approprié et installé dans un ordinateur. Des cartes provisoires sont établies, et soumises à la validation des populations.
Nous accompagnons des associations locales et des Organisations non gouvernementales, des parlementaires et des collectivités décentralisées dans diverses initiatives sociales.
« Le meilleur moyen de réussir, c’est toujours d’essayer encore une fois. »
La cartographie participative est considérée comme un système communicatif pouvant exprimer des valeurs et des savoirs provenant du terrain, qui ne devraient pas être négligés lors d’une planification de projet de solidarité.